T’as qu’à maigrir – Tome 2 -Ulrich de Mo Gadarr

Voilà quelques jours que j’ai fini ce roman et j’avais besoin de laisser maturer mon ressenti pour pouvoir vous le livrer…

J’ai lu le tome 1 courant septembre, juste avant mon opération d’une Sleeve… Autant vous dire que l’histoire de Slim m’avait touché…

Ici, mon accroche avec Ulrich est plus chaotique, beaucoup plus difficile !

Je vais évacuer, le point qui m’a le plus chagrinée lors de ma lecture : l’impression de revivre la « même histoire » … En effet, les 2 premiers tomes se passent sur le même espace-temps. Ce qui m’a donné l’impression, tout du moins au début, d’une relecture… Les 1ers chapitres m’ont un peu déboussolée… Mais bien vite, Mo Gadarr m’a happé dans le point de vue d’Ulrich et déjà les « secrets » qu’il cache m’ont intriguée !

Toujours sur le début du roman, les réactions et les paroles d’Ulrich sont dures, extrêmement dures ! Entendre les mots qu’il a prononcé à l’encontre de Slim, avec les cheminements de pensée est quelque chose de violent ! Au final, cela m’a fait bien plus de mal de lire cette version que celle endurée par Slim… Et c’est en ça que je vous disais que j’avais eu besoin de temps pour écrire cet avis… C’est exactement ce que Mo recherchait je pense ! Ce n’est pas un Spoil car l’avertissement de l’auteure en début de roman, le précise… Ulrich n’est pas grossophobe ! Loin de là, alors bien que le lecteur le sache, il n’empêche que… j’ai eu mal… Mais au final, la souffrance d’Ulrich est tellement vive, tellement poignante que mon propre ressenti s’est adouci au fil de ma lecture…

Cet Ulrich est comme une pièce aux multiples facettes… Slim en a souvent perdu la tête dans le tome 1. Tantôt agressif, tantôt enjôleur… Toute sa vie est réglée comme une horloge ; des rituels pour presque tout afin de contrôler ses peurs, ses souffrances. L’obésité représente un tel danger pour lui qu’il est décidé à tout faire pour l’éradiquer… Quitte à passer pour le pire coach sportif et nutritionniste au monde ! Son caractère imbuvable n’a de semblable que cette enfance marquée par le drame… Alors sa rencontre avec Slim si loin des femmes qui le rassurent, va chambouler son équilibre déjà si précaire !

Mo a gagné son pari avec moi… A la dernière ligne du roman, « jesuisUlrich » ! Car, inutile de se leurrer, nous le savons tous, les souvenirs de l’enfance, surtout ceux liés au cocon familial, font des ravages dans nos vies d’adulte. Même avec la meilleure des volontés, des études de médecine, le soutien des proches, les cicatrices sont là, comme des gouffres géants prêts à nous engloutir.

Alors oui, l’obésité est souvent héréditaire mais elle est aussi psychologique, fruit des relations parfois si difficiles avec ses parents…

Alors lors des derniers chapitres, cet Ulrich que je ne pouvais supporter au tout début est devenu ce petit enfant que j’avais besoin de câliner, de rassurer !

Ce 2^e tome est donc la pièce manquante de l’histoire de Slim, et de celle d’Ulrich… Le tome 3 nous promet donc un final flamboyant !

Je vous recommande donc cette saga, qui cache sous des airs de comédie romantique des sujets si présents dans notre société !

[Résumé : Ulrich a toujours tout fait pour ne pas laisser ses souffrances passées perturber son équilibre. C’est la raison pour laquelle il est à la fois nutritionniste et coach sportif. L’obésité, c’est comme le désordre : il l’a en horreur. Il s’est promis de toujours tout faire pour l’éviter et s’en tenir éloigné. Mais voilà que se ramène cette femme à la grande gueule, au caractère bien trempé, mais qui surtout ne ressemble en rien à ses conquêtes habituelles. Elle représente vraiment tout ce qu’il ne supporte pas, tout ce qui le terrifie car sa simple présence le replonge dans ce qu’il y a eu de plus noir dans son existence.

Pourtant cette Slim l’attire, même si ça, il n’est pas question qu’elle le sache !

Que peut-il bien se passer dans la tête de l’énigmatique Ulrich Kotits ? Est-il l’être sans cœur que tout le monde s’imagine ?]